El Camino Real

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El Camino Real ; « le Chemin Royal » comme le voudrait une mauvaise traduction en Français, qui ne serait pas non plus bien couverte par l’expression : « la Voie Royale ». Ici à México, c’est avant tout une chaine hôtelière qui est restée sous la coupe d’un groupe parapublic, en charge de promouvoir la culture Mexicaine, et avant tout celle de l’époque coloniale. J’y suis arrivé depuis quelques jours et je m’y sens mieux que dans n’importe quel autre hôtel de qualité internationale. Créé en 1968, en vue des jeux Olympiques de cette année-là, l’hôtel fut dessiné par le fameux architecte Ricardo Legorreta, combinant des vues très postmodernes avec des réminiscences de l’époque Coloniale, en particulier cette référence au « Camino Real », par le biais des Missions qui parsemaient ce chemin qui conduisait la capitale de la vice-royauté à San Francisco. Depuis l’opulence de la capitale jusqu’à cette baie de San Francisco, perdue et pauvre, la richesse des bâtiments des missions allaient en s’amenuisant, petit à petit, en montant vers les déserts du Nord. Je suis installé dans la mission « Santa Ana », car ainsi sont organisées les chambres de l’hôtel, regroupées sous des noms chargés d’histoire. Manifestement, la Mission à laquelle j’appartiens, est déjà haute dans les montagnes de la Sierra Madre et ne tenait qu’avec une poignée de descendants d’Espagnols, chargés de mettre en valeur les vastes territoires et de répandre la Foi. Les espaces du « Camino Real » sont vastes mais non inutiles comme dans les grands hôtels classiques. Ici, on sent le rustique des grandes haciendas avec la pierre et le bois qui se mélangent pour délimiter les espaces et protéger des chaleurs et des pluies. Et puis, il y a ces couleurs improbables, ces jaunes et ces rouges affirmés et entrechoqués, à la limite du hors-jeu et qui signe les lieux avec encore plus de forces. L’architectonique est belle, agressive et remplit l’âme qui revient cinq cents ans en arrière, quand les conquistadors ne se résignaient pas et construisaient l’une des plus belles cultures métisse du monde.

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